À BORD DU SAINTE MARIE

par Cyril BADET

À bord du chalutier « le Sainte Marie de la mer », au large du Tréport, Cyril Badet a suivi jour et nuit le travail physique et astreignant de Jacky, Momo, et des autres marins du bord.


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Comme tous les dimanche soir, Sébastien, le capitaine du chalutier « le Sainte Marie de la mer » réuni ses hommes d’équipage au port de Dieppe, en Seine Maritime, pour une nouvelle campagne de pêche. Les six hommes quittent leur famille pour 5 jours.

À peine sorti du port, pas de répit pour les matelots : sur le pont, équipés de casques et de gilet de sauvetage, ils descendent les premiers filets. Ils n’auront de cesse, de jour comme de nuit, par beau temps ou mauvais temps, de descendre et remonter les filets.

Depuis plusieurs années, Le Sainte Marie de la Mer suscite l’admiration de ses pairs. Il s’est spécialisé dans la pêche au maquereau, au hareng et à la sardine. Ils ne sont plus si nombreux à pêcher dans la Manche. Le métier est devenu difficile : moins de poisson, plus de réglementation. Régulièrement, des capitaines jettent l’éponge et mettent fin à leur activité, faute de rentabilité.

Mais sur le Sainte Marie, les affaires marchent plutôt bien. Cette nuit-là c’est plus de 20 tonnes de maquereaux que les six hommes du Sainte Marie vont hisser à bord. La cadence est soutenue. Toute l’équipe travaille en continue, ne se reposant que par tranche d’une à deux heures maximum, le temps au navire de finir son « trait ». Ici, ce n’est pas le soleil qui dicte l’emploi du temps, encore moins l’heure des repas, mais bel et bien le poisson.

À bord, c’est une véritable petite usine qui se met en marche : chacun a sa place sur la chaîne. Le poisson est trié, pesé, mis en caisse et stocké en cale réfrigérée dans l’attente du déchargement. Depuis sa cabine de pilotage, le capitaine Sagot suit son instinct et lance ses ordres dans le micro. Il n’a pas de cap précis pour dénicher les bancs de poissons. Il lui faut naviguer de long en large, entre les côtes Normandes et les côtes Anglaises, avoir un peu de flair et beaucoup de chance.